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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 10:04

 

Quelques rappels

C’est en 1979 que l’Europe décide de mettre en place un réseau de préservation des milieux naturels et de leurs hôtes animaux et végétaux. Deux directives régissent ce réseau de sites : la directive « Oiseaux » de 1979 et la directive « Habitats faune, flore » de 1992. Les sites doivent être présentés par les Etats, décrits minutieusement et accompagnés de préconisations pour leur gestion durable.

 

Le réseau Natura 2000 est né de la volonté de maintenir la biodiversité existante tout en tenant compte des activités humaines présentes sur les sites désignés. Natura 2000 se distingue donc par la volonté de faire cohabiter une nature préservée et des activités humaines respectueuses de leur environnement. En ce sens, Natura 2000 se démarque d’une tradition de protection stricte, sanctuarisée.

 

En Europe les 26000 sites Natura 2000 représentent environ 23 % de sa superficie. En France, on compte environ 1700 sites sur 16 % du territoire national. Enfin, l'Île-de-France comptait 35 sites Natura en 2007, dont 25 désignés au titre de la directive "Habitats" et 10 désignés au titre de la directive "Oiseaux".

 

Un comité de pilotage comprenant des scientifiques, des responsables de collectivité locales et des associations a été mis en place. Ses objectifs sont les suivants :

-      Faire l’inventaire pédologique (du sol), floristique et faunistique des zones les plus intéressantes du point de vue de la biodiversité, principalement les parcs et les forêts du département,

-      Etablir des préconisations, des modes de gestion favorables au développement de la biodiversité,

-      Elaborer des instruments d’évaluation de l’évolution de ces milieux

-      Trouver un équilibre entre activité humaine et préservation de la biodiversité.

 

 

Dans notre département très urbanisé, le site est constitué de 14 entités qui dessine en pointillé ce qui pourrait devenir une trame verte départementale :

 

Entités de la zone spéciale de protection Natura 2000

dans le 93

 

Entités

Superficie (ha) ouverte au public

Superficie en projet d’ouverture

Superficie intégrée à la zone de protection

 

Parc départemental de L’Ile-Saint-Denis

23

8

33

 

Parc départemental de La Courneuve  

 

367

11

312

 

Parc départemental Jean-Moulin - Les

Guilands

24

0

26

 

Parc communal des Beaumonts

24

0

25

 

Parc départemental du Sausset

187

0

187

 

Parc départemental de la Fosse Maussoin

11

14

27

Bois de la Tussion

0

19

18

Parc forestier de la Poudrerie

130

0

123

Bois de Bernouille

39

0

39

Parc départemental de la Haute-Ile

73

0

73

Promenade la Dhuis

14

0

18

Forêt régionale de Bondy

147

4

166

Bois de Chelles

0

24

22

Coteaux de l’Aulnoye

0

219

21

 

C’est le seul site européen intégré au sein d’une zone urbaine dense. Il prend en compte ce que l’on pourrait appeler  « la biodiversité urbaine ». Ce site possède notamment un patrimoine ornithologique exceptionnel en milieu urbain. On y trouve 21 des 73 espèces les plus menacées d’extinction en Europe. Elles fréquentent de façon plus ou moins régulière les parcs et forêts de la Seine-Saint-Denis. Parmi ces espèces, dix ont été retenues sur l’arrêté de classement :Blongios nain, Butor étoilé, Pic Noir, Martin-pêcheur d’Europe, Busard cendré, Busard Saint-Martin, Gorgebleue à miroir, Bondrée apivore, Pie-grièche écorcheur, Hibou des marais.

 

Les Guilands-Jean Moulin

 

Du fait de son insertion dans une zone fortement artificialisée, il n’héberge pas des oiseaux menacés et son patrimoine floristique est intéressant, sans être exceptionnel ; Son intérêt réside principalement dans la fonction d’étape pour des migrateurs ou de passage pour des espèces sédentaires. Il est territoire de chasse pour deux rapaces identifiés : l’épervier européen et le faucon crécerelle. Sans être menacées ces espèces sont remarquables et leur fréquentation indique une biodiversité notable. On trouve également d’autres espèces, notamment des batraciens attirés par la mare des Guilands.

 

La gestion du site Natura du 93

 

Un comité de pilotage ( COPIL) travaille depuis plus de deux ans pour caractériser le site du 93. Il réunit, sous la présidence du Conseil général, les services de l’Etat, des élus, des scientifiques et des associations. Lors de la réunion du 16 mars dernier l’association « Bouge la Noue » est intervenu sur les points suivants :

-      Amélioration de la signalétique dans les deux parcs pour mieux informer les visiteurs et les inciter à respecter ces espaces,

-      Moyens contre le vandalisme, notamment les incursions de squads et de motos,

-      Absence de places de stationnement alors qu’un parking appartenant à l’AFU est vide

Les réponses ont été les suivantes :

-      La signalétique va être refaite,

-      Les patrouilles équestres pourraient être plus fréquentes et les entrées munies de dispositifs empêchant les motos de pénétrer 

-      Le conseil général reste intéressé par la location de places de parking, mais c’est la ville et l’AFU qui sont en premier chef responsables de cette question.

 

Pour en savoir plus sur Natura 2000 et le 93 : http://www.parcs93.info/natura2000/index.php?

 

*Ce document s’inspire directement et emprunte des éléments au document d’objectif (Docob) remis le 16 mars aux participants au comité de pilotage du site Natura 2000 du 93.

                                                                                                                                                         

 

 

 

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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 16:03


Connaissez vous le réseau natura 2000 ? C'est une initiative prise par l'Europe en 1979 pour protéger les milieux et les espèces animales ou végétales fragiles. Habituellement, ce sont les zones à faible densité humaine qui sont ainsi classées. Mais, depuis 2006, 14 espaces de la Seine-Saint-Denis sont ainsi répertoriés et constituent un site Natura 2000. Ainsi, tous près de nous, aux Guilands et dans le parc Jean-Moulin quelques trésors de biodiversité séjournent où sont de passage. C'est cette vie (presque) sauvage qu'il nous appartient de préserver.

Dites-le, vous brulez d'envie de
savoir de quels animaux il s'agit !
Il y a d'abord l'épervier d'Europe, un petit rapace diurne d’une longueur de 30 à 38 cm et d’un poids de 100 à 200g pour les mâles, 200 à 350g pour les femelles.
C'est un spécialiste de la chasse aux passereaux : grives, merles, étourneaux, moineaux, fringilles, fauvettes… Près de 150 espèces font partie de l’alimentation de cette espèce. Il lui arrive également de chasser quelques petits mammifères mais cela reste marginal.Après de grandes parades nuptiales à la mi mars, le couple fabrique, en général à partir de début avril, une nouvelle aire de nidification chaque année, à l’emplacement de l’ancien nid d’une autre espèce.

Il y a aussi, le faucon crécerelle

Rapace de taille moyenne (32-39 cm), il est surtout caractérisé par ses longues ailes étroites et par sa longue queue, parfois étalée en éventail.

 

 Il s’alimente de petits mammifères (mulots, campagnols, petits rats) qu’il capture dans l’herbe ou d’insectes, voire de grenouilles ou de vers. Il recherche ses proies posté à l’affût sur un arbre (ou tout autre structure verticale) ou en vol stationnaire (Saint Esprit).

 

Le Faucon crécerelle est un solitaire qui vit en couple seulement pendant la période de reproduction. Les parades nuptiales commencent en mars. La nidification a lieu d’avril à août et les adultes ne fabriquent pas de nid. Les adultes nichent dans les arbres (anciens nids de corvidés…), à l’entrée des cavités naturelles ou artificielles (bâtiments, vieux greniers). La femelle dépose dans le nid 2 à 6 oeufs en quelques jours et l’incubation dure environ 28 jours. Pendant cette période, le mâle nourrit la femelle. Les jeunes portent un plumage complet environ 20 jours après l’éclosion. Ils effectuent leur premier vol à environ un mois et les parents assurent leur apprentissage pendant environ un mois à partir de ce moment. C'est un migrateur partiel. Les populations nicheuses françaises sont sédentaires et peuvent être renforcées en hiver par des individus venus d’Europe du Nord et de l’Est.


Bien sûr, il y a bien d'autres oiseaux aux Guilands et dans le parc Jean-Moulin, mais ces deux espèces, sans être très rares, sont protégées comme la reinette orangée et d'autres animaux, petits mammifères, insectes sur lesquels nous reviendrons. Ils ont été répertoriés dans le cadre du travail réalisé pour établir le document qui va permettre de les protéger. Le Conseil général, les communes du 93, l'Etat, ls scientifiques et les associations participent à ce travail. Nous y reviendrons. ( Sources : Document d'objectif de la zone de protextion spéciale Natura 2000 du 93).

 

 

 

 

 

 

En attendant promenez vous dans les parcs, respectez les zones protégées de barrières, ne nourrissez pas les canards ou les autres oiseaux sauvages, ça les fragilise. Bonne balade.

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