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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 10:09

 

Il y avait du beau monde dans les entrepôts ex-GFF de la Noue, architectes, juristes, fonctionnaires, sociologue, aménageurs pour parler de la Noue et de la requalification mais pas un habitant n’avait été invité. Une demi-douzaine d’entre eux se sont donc invités car il leur semblait incroyable que l’on puisse parler de la Noue sans que leur point de vue n’y soit présenté.

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Le matin, à la tribune, il y avait notamment, Gérard SEGURA, Maire d’Aulnay-sous-bois, et Xavier Lemoine maire de Montfermeil, plusieurs représentants de grandes villes de toute la France avaient également fait le déplacement mais notre maire, M. EVERBECQ n’avait pas jugé bon d’être là. Son premier adjoint, M. JAMET fit juste une brève apparition à la tribune. Voilà pour la contribution de nos élus.

M. CARO de l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) a parlé du contexte budgétaire difficile. Son organisme arrive au bout d’un cycle qui a mis en œuvre 12 milliards d’’€. Au départ, l’ANRU n’avait pas pour vocation d’intervenir dans le domaine privé. Mais vue l’impossibilité dans laquelle se trouvaient de nombreuses copropriétés d’entretenir leurs parties communes, il a été décidé d’intervenir financièrement dans la réhabilitation des copropriétés. Il a insisté sur la nécessaire simplification du domaine juridique.

M. FEBVAY, directeur territorial à la direction départementale de l’équipement a rappelé l’implication de l’Etat dans l’opération de rénovation urbaine La Noue-Malassis. Il a indiqué que 4,8 millions de subvention avait déjà été attribué par l’ANAH (Association Nationale d’Amélioration de l’Habitat) au bâtiment 4. Selon lui, le projet de la Noue est « prioritaire et porteur de sens » son site exceptionnel. Il a rappelé que les travaux futurs, dans le cadre des plans de sauvegarde devaient conduire à des baisses de charges et à des économies d’énergie, Il a également rappelé que les copropriétaires étaient « des intervenants légitimes des opérations de réhabilitation ». Enfin, il signala que dans le département 40 plans de sauvegarde concernant plus de 20 000 habitants sont en cours.

 

M. DARTEIL a justifié la nécessité de la scission du fait des intérêts divergents entre usagers du parking, habitants et entrepôts. M. BLERIOT a réitéré son discours sur la prouesse réalisée dans le domaine juridique.

L’un des copropriétaires présent a souligné que cette scission avait coûté bien chère tant à l’Etat qu’aux copropriétaires et que nous continuons à payer des charges pour les services de Maître Blériot sans qu’aucune information ne nous soit donnée sur ce qu’ils représentent. La transparence est nécessaire car les gens ne payent que s’ils savent pourquoi.  M. Blériot a répondu que les charges facturées par FONCIA correspondaient à la gestion des réseaux communs [ ?] et qu’elles allaient se réduire puis disparaître dans un an environ, lorsque la scission technique sera réalisée. Le même copropriétaire a poursuivi en insistant sur la nécessité de l’arbitrage de l’Etat, demandant la tenue d’un comité plénier à la rentrée et la remise en route des ateliers techniques décidés par le Sous-préfet précédant et interrompus sans raison.

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Le nouveau projet pour le quartier prévoit une grosse densification : trois tours dont l’une de 200 mètres de haut en bordure d’autoroute sur la rue Jean Lolive, (le bât 4 IGH fait 94 m) des immeubles de bureaux et d’habitation (230 logements prévus) et une résidence étudiante dans la résidence des parcs de la Noue. Une habitante rappellera qu’avant la cession de la dalle aucune information n’avait été donnée sur ces nouvelles constructions. Un immeuble de bureaux, le bâtiment 6 avait pourtant été détruit en

 

C'est dense, non ?

 

2006. Cette densification est présentée comme devant assurer plus de sécurité dans le quartier. Mais, pour cette intervenante, la véritable raison est ailleurs, elle est financière.  Il convient de préciser que la vente de foncier aux promoteurs (Vinci et EIFFAGE), est générale sur la ville financièrement aux abois. Une autre habitante exprimera son désaccord sur la construction du foyer étudiant qui masquera la vue de nombreux copropriétaires.

Le maire d’Aulnay, M. SEGURA insistera sur le facteur déterminant de la réussite des opérations d’aménagement urbain ; « Ce sont les villes qui [en] portent tout le poids ». Il rappellera que certaines copropriétés accueillent des populations qui n’ont pas accès au locatif libre ou aux HLM.

M. Xavier LEMOINE, maire de Montfermeil insistera sur la nécessité de mener les opérations rapidement. « Il ne faut pas diluer l’argent public dans le temps, il ne faut pas mégoter ».

L’après-midi était consacré aux interventions des architectes et aménageurs. Voilà quelques uns des aspects présentés :

M. M. FORTIN, Ecole d’architecture Paris-Belleville « Pour comprendre une architecture, il faut comprendre ses intentionnalités ». « Les dalles reviennent à la mode, notamment en Asie. Il faut garder leur caractère de forteresse, ne pas essayer de les rabaisser au sol ».

M. M. MONGOLI, architecte des bâtiments de France : « Valoriser un quartier, c’est valoriser ceux qui y vivent ». Il fera part de ses réserves sur l’isolation par l’extérieur en général et sur le BBC (bâtiment basse consommation). Un habitant lui répondra que le BBC est envisagé pour diminuer les charges dans des immeubles qui sont de véritables passoires à calories, pour lutter contre la précarité énergétique qui menace les habitants, compte-tenu de l’augmentation constante de l’énergie.

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M Mme Florence HANAPPE, de l’atelier parisien d’urbanisme montrera comment le quartier de la Noue pourrait s’insérer à l’avenir dans le grand Est de la capitale dans une intervention particulièrement intéressante.

M. M. LEGER, sociologue parlera de la reconnaissance par les copropriétaires de la valeur patrimoniale de leur appartement, de l’importance de leur implication dans les opérations de rénovation.P1050471.JPG

 


Le B5 vu du haut du B4

 

Le nouveau Sous-préfet, M. LIME conclura la journée en insistant sur l’importance des territoires « cruciaux » de la proche couronne, notamment celui de Bagnolet et de la Noue. Il mettra en garde sur le risque qu’il y aurait de laisser promoteurs et aménageurs décider seuls de leur évolution. Ces opérations d’aménagement sont d’une grande complexité. « Il ne faut pas se rater, on apprendra en marchant ». Il rappellera l’importance de la contribution de l’Etat : 14,8 millions d’euros sur l’opération ANRU Noue-Malassis, soit 37 % du total et 50% sur les plans de sauvegarde par l’ANAH. Ces opérations dessineront le nouveau paysage urbain pour le 30 prochaines années. Elles ne réussiront pas sans un dialogue approfondi et permanent entre tous leurs acteurs.                                                          Plus de téléphérique, mais un métro-cable ?

                                                     

 

 

                                                                                            

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